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A nos soirées avignonnaises

A ces nuits. Celles où l’on se croit capable de tout. Rien n’est plus fulgurant que les ailes qui nous poussent dans le dos lorsque l’on est entouré par nos amis et que les degrés affluent. Les délires s’entremêlent et virevoltent, alors que les éphémères tapissent les murs toujours plus grands. Les ponts se construisent et rejoignent des terres qui nous semblaient s’éloigner, loin très loin, on part, on vole, on s’évapore entre les cigarettes, l’alcool et les rires. La débauche n’est pas notre mot d’ordre, mais nous nous en approchons presque. En mode Babylon et rasta women, nous avons errées de part et d’autre d’Avignon. Les avenues et les ruelles se sont transformées en lieu de culte où nous avons pu pratiquer notre religion en parfaite abnégation : la folie. Le stop, les rires dans la ville endormie, la nuit blanche, la jizze à foison et les vers à flot. La fatigue se cherchait, et les envolés d’émotions s’entrechoquaient, entre joie et tension, les étincelles que nous avons créées resteront toujours suspendues. J’imagine alors des vacances différentes mais je ne peux pas, car rien ne paraît plus réel, sensé, pertinent et plus beau. Mes anges et diables gardiens, je veille sur elles autant qu’elles me protègent de la grisaille et du malheur.



texte juillet 2015

photo de Manon Tuboeuf

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