Le regard triste mais le sourire aux lèvres
Tu m’as plus.
La répartie qui illumine, le pied tapant la cadence.
Tu m’as intrigué.
Parsemant les jours d’attention
Divaguant sur les nuits
Comme on oublie qu’il est bon d’être vulnérable
Tu m’as piqué.
Acceptant sans concession de devenir à nouveau cet esclave de mes propres sentiments,
J’ai découvert qu’il était appétissant de vivre cette incarcération à tes côtés.
Tu m’as capturé.
Rendue docile et soumise à mes battements cardiaques, j’apprenais une autre version du bonheur en cage.
Tu m’as rassuré.
Décomplexée, unique, jonglant avec les mots et les grimaces, de tes lèvres pleines en mes courbes jamais lasses, je t’enlaçais avec l’ardeur d’être une fois de plus terrassée.
Tu m’as ramené à la vie.
J’avais oublié le goût du manque, la richesse du chagrin, la folie de la colère et la caresse d’un regard qui réchauffe.
Où étais-tu toute ma misérable vie ?
Que nous est-il arrivé pour avoir cette chance ?
Tu m’as réveillé.
J’aimerais poursuivre cette prose, mais le temps ne nous a pas été offert. Et c’est probablement parce que nous le savions précieux, que ces instants passés avec toi m’apparaissent en mémoire comme l’or de mes jours sombres. Une promesse du meilleur sortant tout juste du pire.
Tu m’as rendu plus forte.
texte printemps 2020
photo été 2021
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