La première rencontre, le premier regard reste toujours figé dans une mémoire
Imparfait avec le temps, confus avec les ressentiments,
Le tien est parfait, unique et cocasse.
C'est toujours ainsi que l'on finit par te percevoir
Tu as parfois propagé une telle force,
Celle d'un raz de marée, subversif
Rouge à lèvres grenache
Blouson de cuir
Assurément déterminée
Tu as parfois propagé une telle force
Celle de conquérir non pas le monde, mais celui de quelqu'un.
Tu te l'étais pourtant refusé
Comme la drogue, l'alcool et la cigarette
Effrontée.
Ta volonté candide s'est muée en rage
Cachée, étouffée.
L'envie de toucher d'un peu plus prêt la démence.
Tu as cru pouvoir y échapper, comme à la nuit, comme à l'ennui.
Mort à toute cette merde !
L'histoire d'un homme et d'une femme n'est pas plus spéciale qu'une autre
Il en existe des milliards comme eux.
Fous à lier les branches des vignes.
Alors que tu pensais tout perdu,
Un jour tu as décidé d'affronter le monde,
Un instant tu as cru l'embraser,
Neuve et enchanteresse.
Mais le lendemain tu t’es retrouvée prisonnière.
Alors tu as plongé comme ils le font tous, mouton.
Unique tu t'es vue dans ses yeux,
Sublime tu t'es sentie sous ses mains,
Surprenante tu t'es retrouvée sur ses paroles,
La muse d'un artiste.
Et ton cœur battait si fort.
Tu aurais pu tout donner...
Pourrais-tu résister à le faire aujourd'hui ?
Mort à toute cette merde qu'on appelle l'amour
Comme un goût de cuir sur les lèvres.
texte hiver 2018
photo de Manon Tuboeuf
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