On l'abrège quand on l'écrit
Parce qu’on n’en a pas assez pour l'épeler
TPS, tu m'as compris
Il t'accompagne depuis qu't'es né
Fils de la vie, maître des aiguilles
Il n'a pas d'ombre mais il existe
Depuis que le soleil brille
Il nous anime pour que l'on résiste
Tu l'aperçois dans les bougies
Sur chacune des fleurs de tous les printemps
A l'époque tu n'avais pas compris
Tu n'étais encore qu'un enfant
Mais dès lors que tes yeux se sont ouverts
Et que tu as appris à lire l'heure
Tu as écrit ces quelques vers
En espérant avoir moins peur
Il a grandi dans la poésie
Il s'est fait muse de nombreuses chansons
Disséqué par la philosophie
Et créateur de nos plus grands démons
Et pourtant il parsème nos vies
D'une beauté inégalée
Bien loin des pots-pourris
Il nous fait valser dans la durée
1,2,3, tu comptes les mois
En attendant de la revoir
4,5,6, sur tes p'tits doigts
« Allez maman finis l'histoire ! »
7,8,9, tu comptes tes rides
Fatigue de tes jours heureux
10,11,12, on était intrépides
Aujourd’hui, on est fous et vieux
Pourquoi résister à son passage,
A coup d'botox et d'opérations ?
Il n'y a rien de plus beau qu'un visage
Façonné par le rythme des saisons.
Entends-tu lorsqu'il s'arrête
Lorsqu'il file, passe et se détend
C’est fin décembre, au-dessus d'nos têtes
Qu'il nous incite à être vivant.
texte printemps 2017
photo mai 2020
Comments