Alors on est là comme des fous,
Furieux de vivre, furieux d'expirer.
On danse, danse
Jusqu'à ce que nos souffles se perdent,
S’épuisent et pardonnent nos maladresses.
C'est comme une valse psychédélique
Qui s'empare de nos corps,
Qui nous arrache l'âme.
Bercés de souvenirs et d'images lumineuses
Nos cœurs brûlent, nos esprits crament.
L'émanation est liquoreuse,
Sur le bûcher des dingueries.
Aucune promesse.
On danse à la joie d'être ensemble
Parfumé de folie
D'avidité au plaisir
On est là comme des flammes,
Femmes qui dansent, danse qui flambe
Bras, jambes, nuque ne font qu'une personne.
Confus dans la masse, les enfers résonnent.
Désir d'être un soupir, volonté d'oublier
Rien n'arrête le feu qui prend
Ni le devoir, ni le temps.
On danse et on hurle sans mot,
Parcouru d'une aura torride sur la peau
Des mouvements flous, futilité d'une certaine pudeur
Accompagné des crépitements
Des éclatements de braises
Pour s'élever au-delà de nos peurs.
En attendant de s'éteindre,
Dans une dernière étreinte.
texte Novembre 2017
photo Avril 2021
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